LIBRE

J’ai longtemps cru mes ailes trop laides et trop fragiles pour oser cet envol.
On ne m’avait pas dit combien vaste est mon coeur.
Prise dans mes bâillons, tristes habits de fête,
Je me tenais courbée au service de la peur.
Je suis maintenant libre car la lumière est faite
Sur ce qui faisait ombre et me laissait muette.
Explosant le silence d’une soumission ivre,
Je deviens qui je suis, aujourd’hui je veux vivre.